Le sommeil joue un rôle crucial pour notre santé, car il garantit le bon fonctionnement de notre corps. Il est impliqué dans divers processus physiologiques tels que la régénération cellulaire, la production d’hormones, l’apprentissage et la mémorisation. Un sommeil de qualité contribue à une récupération optimale sur les plans physiques, psychologiques et intellectuels.
Ainsi, sommeil et mémoire sont intrinsèquement liés. Le sommeil stimule le cerveau pour apprendre et assimiler de nouvelles informations. Il consolide également ces apprentissages pour une mémoire durable et stable.
Lors de troubles du sommeil, les capacités cognitives peuvent se voir affectées. Ces troubles peuvent alors perturber l’attention et la vigilance, impacter l’humeur et les émotions, et diminuer les facultés d’imagination, de créativité et de mémorisation.
À long terme, un déficit de sommeil peut aussi entraîner d’autres conséquences sur la santé, comme une prise de poids (pouvant mener à l’obésité), une diminution des défenses immunitaires, des problèmes métaboliques et des troubles cardiovasculaires.
Il est donc essentiel de comprendre l’importance d’un sommeil réparateur pour préserver une bonne santé et préserver une mémoire solide et durable.”
Les phases du sommeil :
Au cours du sommeil, le cerveau traverse généralement trois à six cycles d’une durée individuelle d’une heure à deux heures. Chaque cycle est composé de trois étapes : le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal.
Sommeil léger : C’est la première phase du sommeil et la plus facile à interrompre. Au cours de cette phase, la fréquence cardiaque et la température corporelle diminuent, les muscles se détendent progressivement et le cerveau commence à émettre des ondes cérébrales plus lentes. Le sommeil léger permet de récupérer de la fatigue et de se détendre, mais il n’est pas aussi réparateur que les phases qui suivent.
Sommeil profond : Cette phase est caractérisée par des ondes cérébrales lentes et synchronisées appelées ondes delta. Le sommeil profond est la phase la plus réparatrice du sommeil, et il est essentiel pour notre santé car il joue un rôle important sur la régénération cellulaire, la production d’hormones, le renforcement du système immunitaire et la récupération physique. Pendant cette phase, le cerveau consolide également les souvenirs et se prépare à recevoir de nouvelles informations.
Sommeil paradoxal : Le sommeil paradoxal se caractérise par une activité cérébrale rapide et des mouvements oculaires rapides (REM). C’est pendant cette phase que les rêves sont les plus fréquents. Le sommeil paradoxal joue un rôle crucial dans le renforcement de la mémoire procédurale (compétences motrices et perceptives) mais aussi de la mémoire émotionnelle. Il contribue également à la régulation de l’humeur et au traitement des émotions.
Chaque cycle de sommeil dure en moyenne entre 90 et 120 minutes, et les phases de sommeil profond et paradoxal sont plus longues pendant les premiers cycles de la nuit.
Le sommeil joue un rôle clé dans la restauration des facultés d’apprentissage en réinitialisant nos circuits de stockage saturés.
L’hippocampe, une partie du cerveau essentielle pour la mémorisation à court terme, agit comme une “imprimante”, transférant les données de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme et rassemblant les traces de mémoire pour former les souvenirs.
Au fil de la journée, l’hippocampe devient de moins en moins efficace pour apprendre. Une sieste suffit alors pour restaurer ses capacités d’apprentissage. Pendant le sommeil, le cerveau rétablit également la mémoire de travail et l’attention, et élimine les toxines accumulées.
Durant le sommeil, le cerveau transforme donc les apprentissages récents et procède à un tri d’informations. Certaines informations seront oubliées, tandis que d’autres seront renvoyées à long terme.
Bien que la durée de sommeil idéale soit différente d’un individu à l’autre, un sommeil insuffisant en durée et/ou en qualité affecte donc la formation et la consolidation de la mémoire. Si le sommeil profond est interrompu, cela peut entraîner un déficit de mémoire déclarative (perte de souvenirs et de connaissances).
En vieillissant, le sommeil devient moins profond, affaiblissant ainsi la consolidation de la mémoire. Les difficultés d’endormissement et les réveils nocturnes fréquents peuvent provoquer l’atrophie de la région cérébrale en charge de la consolidation de la mémoire.
Les troubles du sommeil liés à l’âge peuvent également contribuer aux dégénérescences cérébrales de la maladie d’Alzheimer, entraînant des troubles graves de la mémoire et de l’apprentissage.
En cas de troubles du sommeil, il est important d’identifier la cause sous-jacente, qui peut être liée au stress, à une alimentation trop riche, à un environnement inconfortable (chambre trop chaude, trop lumineuse, trop bruyante) , à un état dépressif ou à une maladie du sommeil (syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil, hyperthyroïdie, maladie de Parkinson…). Pour y faire face quelques conseils simples sont à privilégier, retrouver dans notre précédent article de blog quelques astuces pour améliorer votre sommeil et donc votre mémoire.
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